En l’an de M CC LXXVIII, foron consols en B’n derieoum[a]Ms. derieum ( ?) avec un o sur le second e., en Jac. | d’Entremons, en Johan d’Aspras, en Johan Bonamic, en P. Huc, | en R. Seguin, en Mathieu Sartre, en R. Boton, en Johan | Balbian, en P. Cabal, en Johan Fornier, en Guilhem del Valat ; | En aquel an fon bailes Johan Ymbert e fon asesor mecier Pons | Audeguier e notari en P. Escudier. Et en aquel an isiron li Lombart | de Montpeslier la vespra de Totsans.
Année 1278 : commentaire historique
Le départ des Lombards de Montpellier fut consécutif à l’accord négocié entre les représentants du roi de France, Philippe III le Hardi, et Fulcone Cacia, capitaine de l’université des marchands lombards et toscans, par lequel les marchands italiens, en échange de divers avantages, avaient accepté de transporter leur lieu de résidence de Montpellier à Nîmes et de ne plus trafiquer avec Montpellier. Cette mesure avait été adoptée par la royauté française afin de favoriser le port d’Aigues-Mortes qui bénéficiait d’un monopole quant à l’entrée des marchandises au sein du royaume. Voir à ce sujet l’ordonnance de Philippe III de février 1278 dans Recueil des ordonnances des roys de France de la troisième race, t. IV, Paris, Imprimerie royale, 1734, p. 668 et Léon Ménard, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nismes, Paris, chez Chaubert et Hérissant, 1744, tome I, p. 360-363.