Item l’an mil cinq cens et |
cinq furent esleuz pour consulz de ladicte ville | de
Montpellier les nobles et
honnourables | personnes sires Jehan Tinturier,
Jehan Colombier, | Jehan du Clo, Estienne du Coing,
Glaude de la | Leca et Anthoine
Vidal, lequel Anthoine | Vidal morut audit an, et en son
lieu fust | esleu en consul sire Guillaume
Albaret. | Auquel an nostre saint pere le
pape, a la | requisicion du roy Loys
nostre souverain | seigneur, a cause de une grant grace que | Dieu nostreAbrégé : nre createur lui avoit faicte du recouvrementAbrégé : recouvremet | de la sancté et convalescence de une grande | griefve et
perilheuse maladie que ledit | seigneur avoit eue, leditAbrégé : led saint pere le pape | tant pour le bien, prouffit et utilité de
la | personne dudit seigneur et de tout son royaume que pour la
salvacion des armes, avoyt __
[Fol. 465 r°]
__
donné et octroyé ung pardon general appellé | jubilé, tel que
s’ensuyt.
Lequel jubilé et pardon general ledit | seigneur manda par tout son
royaume de France | et a toutz les pais et
seigneuries d’icellui seigneurAbrégé : sr, | affin de notiffier ledit pardon et jubilé a tout | le
peuple et faire faire les solempnitez contenuesAbrégé : cotenues | ouditAbrégé : oud jubilé, tellement que par la teneur duditAbrégé : dud | jubilé ledit saint pere le pape mandoit[a]Comprendre «
commandait ». faire le | vingt sixiesme jour du moys de juing telles et |
semblables processions que avoit esté | acoustumé de faire chascun an le
jour du | corps de Dieu et pourter le corps precieulx | de JhesucristAbrégé : Jhucrist a ladicte procession, et que ung | chascun vray chrestienAbrégé : chrien penitent et confèsConfès : ayant
confessé ses péchés
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014],
10668). , suyvantAbrégé : suyvat | bien et devotement ladicte procession et disantAbrégé : disat | cinq fois pater noster et cinq foys l’ave maria, |
gaingneroit ledit jubilé et pardon general et, | en ce faisant, auroit plenaire[b]Comprendre «
plénière » remission de tous | ses pechiez. Et par ainsi leditAbrégé : led XXVIme jour | dudit moys de juing en
ensuyvant les graces queAbrégé : q | ledit Saint Pere le pape faisoit ou
peuple, et | aussi en ensuyvant le vouloir dudit
seigneur, | lesdictz seigneurs consulz firent faire crier | et
proclamer par toute la ville de
Montpellier | que tous les habitans de ladicte ville eussent__
[Fol. 465 v°]
__ a faire netier[c]Comprendre «
nettoyer » et parer les rues tout ainsi et en | la forme et maniere que est
acoustumé faire | ledit jour du corps de Dieu, et eussent a suyvre |
ladicte procession bien et devotement, portansAbrégé : portas | le luminaire, ainsi que avoient acoustumé | faire audit
jour. Auquel jour lesdictz seigneursAbrégé : srs | consulz firent leurs preparacions pour | faire ladicte
procession, et feist l’office | reverend pere en Dieu Guillaume
Pelicier | evesque de Maguelonne en l’eglise parrochiale[d] Comprendre
« paroissiale ». | de Saint Fermin, et celebree la messe par |
ledit evesque de Maguelonne pourta le | precieux
corps de nostre seigneur soubz le | pavilhonPavillon : sorte de
dais. de ladicte ville, lequel pourtoientAbrégé : pourtoiet | ainsi que estoit de coustume lesdictz seigneursAbrégé : seigners | consulz en leur luminaire, et au devant leditAbrégé : led | pavilhonPavillon : sorte de
dais. alloient les seigneurs ouvriersOuvriers (de la commune clôture) : officiers chargés de la construction, de l'inspection, de
l'entretien et de la défense des murailles, la fonction, mentionnée dès 1196, n'est
pas sans prestige ; il y a un ouvrier par échelle, c'est à dire par groupe représenté
au consulat (Arch. mun. Montpellier, EE 375). | et consulz de mer, de deux en deux, et
autres | officiers dudit consulat, et après tous les | autres mestiers
davant, ordre par ordre, | tout ainsi et en la forme et maniere
acostumee | de faire leditAbrégé : led jour du corps de Dieu. Et y eust | tant et si grant quantité de
peuple en | ladicte procession que après que ladicteAbrégé : lad | procession eust suyvie la ville et que leditAbrégé : led | corps precieux de nostreAbrégé : nre seigneur fust arrivé | et retourné en ladicte eglise de Saint FerminAbrégé : Fermi, | les derreniers demourairent a estre |
revenuz en ladicte eglise de Saint
Fermin une heure ou environ, et y fust tenu si bon __
[Fol. 466 r°]
__
ordre et police que ne se pourroit dire plus, | et ledit peuple estoit en
si bonne et vraye | devocion que jamais Dieu par sa grace en icelle |
le veulhe entretenir et garder et nous | doint perseverer en bonnes
oeuvres, oracions[e]Comprendre «
oraisons » | a nostreditAbrégé : nred createur et a la glorieuse vierge | Marie et a toute la court
celestial de | paradis agreables.
Oudit an et au moys de mars, a Procession | pour la | peste[f]Note
descriptive postérieure, en marge à droite, en face du
texte | cause que en ladicte ville de Montpellier | avoit doubte de
pestilence et y avoit eu, par | avant cours, et affin que Dieu nostreAbrégé : nre benoict | createur nous voulsist[g]Comprendre «
voulut ». preserver et garder | de ladicte pestilence et de toute autre
ma- | ladie et inconvenient, par adviz de conseil | tenu
par lesdicz seigneurs consulz, avecquesAbrégé : avecqs | les XXIIII conseilliers tenans lieu de conseil | et autres
gens de bien de ladicte ville, furent | ordonnees trois belles et solemnes[h]Comprendre «
solennelles ». processions, | et pour icelles faire fust promoteur et |
intercesseur frere Cristofle de Filia, gardien | des
freres de l’observance de ladicte ville, qui | avoit presché le long du
caresme a Saint | Fermin,
qui avoit induict le peuple grandementAbrégé : grademet a devocion, et furent faictes et ordonnees __
[Fol. 466 v°]
__ ainsi que s’ensuyt.
La premiere procession fust conmencee | le mardi XXIIIIe dudit moys de mars, vigilleVigile : Veille, dans le sens de jour précédent
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 55339). , | de nostre dame, qui
partist de l’eglise | de monseigneurAbrégé : monsr saint Fermin en laquelle fust | tenu l’ordre et
police cy après declairez.
Et premierement au devant de ladicteAbrégé : lad | procession aloyent les petitz enfans de ladicteAbrégé : lad | ville, de deux en deux, disans et crians a | haulte voix les letaignes[i]Comprendre « litanies »., et le magister[j]Comprendre « maître ». | de l’escole avoit la charge de les arrancherArancher, arranger : mettre en rang (d'après Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 2867). , | et mectre en ordre, ou avoit de trois a quatre | cens petitz enfans.
[ ]Après lesquelz petitz enfans venoient les | prestres des chappelles comme sont | Saint Paul, Saint Guilhen, Saint Mathieu, | Saincte Croix, Saincte Anne et Saint Denys, | aussi les prestres de Nostre Dame de Tables | et y avoit trois pavilhonsPavillon : sorte de dais., l’ung de Nostre | Dame de Tables, des seigneurs ouvriersOuvriers (de la commune clôture) : officiers chargés de la construction, de l'inspection, de l'entretien et de la défense des murailles, la fonction, mentionnée dès 1196, n'est pas sans prestige ; il y a un ouvrier par échelle, c'est à dire par groupe représenté au consulat (Arch. mun. Montpellier, EE 375). et | des seigneurs consulz.
[ ]Lesdictz seigneurs ouvriersOuvriers (de la commune clôture) : officiers chargés de la construction, de l'inspection, de
l'entretien et de la défense des murailles, la fonction, mentionnée dès 1196, n'est
pas sans prestige ; il y a un ouvrier par échelle, c'est à dire par groupe représenté
au consulat (Arch. mun. Montpellier, EE 375). avecques leurditAbrégé : leurd
[Fol. 467 r°]
__pavilhonPavillon : sorte de
dais. et torches, pourtoyent l’ymaige de | NostreAbrégé : Nre Dame de Tables, et les seigneurs consulzAbrégé : ꝯsulz | en leur pavilhonPavillon : sorte de
dais. pourtoient le chief[k]Comprendre « la
tête ». de monseigneurAbrégé : mosr | saint Cleofas, et fist l’office de la messe | et
procession messire Jehan Urs, vicaire et | officialOfficial : officier de
justice ecclésiastique (d'après Dictionnaire de l’ancienne
langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Paris, Honoré Champion, 1881-1902 ;
édition électronique Garnier [consulté en octobre 2014],
66875 ; voir aussi , Dictionnaire des institutions, des
coutumes, et de la langue en usage dans quelques pays de Languedoc de 1535 à
1648, Montpellier, imprimerie Déhan, 1964, 728 p., p. 407). , de monseigneurAbrégé : monsr de Maguelonne. Et après | ledit pavilhonPavillon : sorte de
dais.
venoyent monseigneurAbrégé : monsr le lieutenantAbrégé : lieutenat | du gouverneur, messeigneurs les generaulx | de la justice, monseigneurAbrégé : monsr le baille et ses officiers, | et après les principaulx
bourgeois de ladicteAbrégé : lad | ville, chascun selon son degré.
Et après iceulx venoient tous les hommes | de toutes qualitez et condicions et de tous | mestiers et offices que fussent, lesquelz | alloyent de deux en deux, bien et devotement | arranchezArancher, arranger : mettre en rang (d'après Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 2867). , . Pour faire lequel arranchementAbrégé : arrachemetArancher, arranger : mettre en rang (d'après Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 2867). , | et mectre en ordre tant les hommes que | femmes, furent commizAbrégé : comiz et depputez quatre | hommes de bien de ladicte ville.
[ ]Après lesdictz hommes venoyent les filhes | de ladicte ville de quelque
qualité et | condicion que fussent, dont la pluspart | d’icelles
alloyent a nu pié et deschaucees | et toutes avoient les cheveulx avalezAvaler : laisser
aller librement
, faire tomber, renverser
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 3781). , et descoiffees, et par dessus la teste __
[Fol. 467 v°]
__ pourtoit chascune ung couvrechief a
la | maniere de nonnainsAbrégé : nonainsNonnain :
religieuse
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014],
36153). , et alloyent de deux | en deux, bien
honestement et devotement | ou il en y avoit de trois a quatre cens. |
Et pour arrancherArancher, arranger :
mettre en rang (d'après Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 2867). , lesdictes filhes, | gouverner et mectre
en ordre estoient | commisesAbrégé : comises les nobles et honnourables | dames Charlote, femme de
sire Falcon | des Faulcons, premier consul de ladicte |
ville nouvellement esleu, Agnette, | femme de messire Pierre de
Malerippe, | l’ung des generaulx de la justice des
aidesJustice des aides
: juridiction royale compétente dans le domaine fiscal., | Alienos, relaisseeRelaissée : veuve
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 45389). , de sire Pierre Gaudete, | Braydette, relaisseeRelaissée : veuve
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 45389). , de sire Jehan
Morgue, | Marquette, femme de sire Albert Barriere, | Francoise, relaisseeRelaissée : veuve
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 45389). , de maistre André |
Baronis. Devant lesquelles filhes | pour les tenir a bon
ordre avoit deux desdictesAbrégé : desd | dames bourgeoises et au milieu autresAbrégé : auts | deux, qui alloient et venoient pour tenir | en ordre
lesdictes filhes, et a la fin desdictesAbrégé : desd | filhes estoient les autres dames bourgeoises, | audevant desquelles
dames bourgeoises | alloient les filhes des plus apparansApparent :
notable, de haut rang, en vue
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 2318). , | bourgeois et marchans
de ladicte ville, | de deux en deux comme les autres premieres |
avecques leurs couvrechez dessus leur teste. Et après lesdictes filhes
venoient les __
[Fol. 468 r°]
__ femmes vefves[l] Comprendre «
veuves ». et après lesdictes femmes | vefves[m] Comprendre «
veuves ». toutes les autres femmes, de deux en deux, | bien et devotement,
et passa ladicte procession | audevant de l’esglise Saincte Croix a l’onneur de | monseigneurAbrégé : monsr saint Jozef, duquel l’autel est fondé | dans ladicte esglise,
et d’ilecIllec : en ce
lieu-là
(Dictionnaire de la langue
française du seizième siècle, Paris, Honoré Champion, 1925 ; édition
électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 28378). ,
alla passer a | l’eglise du
palais, a l’onneur et reverence de | monseigneurAbrégé : monsr saint Sebastien, duquel l’autel est | dans ladicte eglise, et après s’en descendit | au
convent des freres prescheurs, a l’onneur | de monseigneurAbrégé : monsr saint Roc, ouquel et en l’eglise | d’icellui est fondee la chappelle, et
s’en | retournant passa par le corrau et la rue SaintAbrégé : Sait | Guilhen, et s’en retourna a ladicte
eglise de | Saint
Fermin, esquelles esglises et chapelles | par lesdictz
petitz enfans et a chascune d’icelles | fust crié sire Dieu misericorde,
bien devotement, | et furent mis et pousez[n] Comprendre «
posé ». a chascune d’icelles | deux gros sierges de cire blanche avecques
les | armes de la ville. En laquelle procession | y avoit si grant
multitude de peuple que les | premiers qui avoient fait tout le tour dessusditAbrégé : dessusd | estoient arrivez et retournez audit Saint FerminAbrégé : Fermi | avant que les femmes d’arrieres fussent
encores | a l’eglise de Saincte
Croix voulant faire ledit tour. | Dieu nostreAbrégé : nre benoict createur, par le merite de sa | glorieuse et amere
passion nous veulhe preserver et garder de pestilence, de toute autre
__
[Fol. 468 v°]
__ maladie et inconvenient, et donner
paix et | transquilité au royaume de France, amen.
Année 1505 : commentaire historique
Pour l’année 1505, le rédacteur du Petit Thalamus se focalise sur les questions de santé. Celle de Louis XII donne lieu à un pardon général du pape. Car depuis son incarcération, après les affaires de Bretagne et son implication dans la Guerre folle sous le règne de Charles VIII, la santé de Louis d’Orléans est médiocre. Les mésaventures du siège de Novare, lors de l’expédition italienne de Charles VIII, contribuent à la fragiliser davantage. Devenu roi sous le nom de Louis XII, il a de nombreuses crises : une presque chaque année, celle de 1505 étant plus sérieuse que les autres, à partir de février et avec une aggravation en avril. Fiévreux, souvent délirant, le roi n’a que de brefs moments de lucidité, si bien qu’il est difficile de cacher la réalité et que les publicistes du règne se font l’écho de cette maladie. On le tient même pour mort pendant quelques heures, faisant perdre tout espoir à ses médecins et déclenchant des manifestations d’amour et de désarroi populaire à l’égard d’un souverain apprécié. Le roi guéri, le pouvoir demande des indulgences au pape au profit de quiconque priera pour lui. Louis XII veut aller plus loin et ordonne des prières perpétuelles dans l’octave du Corpus Christi. Si la Sainte Hostie a provoqué sa guérison, c’est à la fête du Corpus Christi qu’elle est officialisée. Futur adversaire inexpiable de Louis XII, Jules II, alors allié de la France, institue en réponse une procession générale le 26 juin 1505, avec Saint-Sacrement, et il proclame un jubilé pour le 15 juillet suivant. Ces initiatives confirment le désir du roi de voir son changement d’alliance validé par Dieu : en effet au même moment, Louis XII est en train de manœuvrer pour revenir sur le projet de mariage de sa fille Claude avec Charles de Gand, au profit de François d’Angoulême. L’affaire conclue et l’avenir de sa fille assuré, le roi peut guérir !
Par ailleurs, pour l’année 1505, comme pour 1506 et 1507, la chronique évoque aussi des processions montpelliéraines à cause de la peste. Ce sont peut-être les troupes royales venant de Leucate qui ont rapporté ce fléau, c’est-à-dire la peste… ou peut-être le typhus, le mot « peste » étant souvent un terme générique désignant l’épidémie. À cette époque, il est vrai que la peste est endémique. Elle se manifeste en un même lieu en moyenne tous les 11 ou 12 ans, et notamment autour de 1505 : on retrouve justement dans les archives municipales de Montpellier la mention d’un capitaine de santé à partir de 1506. Selon Louis Dulieu, les chroniques nous font connaître un nombre impressionnant d’épidémies à Montpellier : 1287, 1315, 1348, 1358, 1361, 1374, 1375, 1384, 1391, 1395, 1407, 1481, 1498, 1502, 1506, 1510, 1515, 1522, 1530, 1533-1534, 1541-1542, 1564, 1579-1581, 1588-1589, 1629-1630, 1640-1641. Et la liste n’est probablement pas exhaustive. Les populations de l’Ancien Régime cherchaient habituellement à lutter contre ce fléau par l’organisation de processions.
Bibliographie :
Jean Baumel, La fin d’une seigneurie du Midi de la France. Montpellier, ville royale (1349-1505), Montpellier, Causse et Cie, 1973, tome 3, 414 p. + pl.
Jean-Noël Biraben, Les Hommes et la Peste en France dans les pays européens et méditerranéens, tome 2 : Les hommes face à la peste, Paris, EHESS / Mouton, 1976, 416 p.
Louis Dulieu, « La peste à Montpellier à travers les âges », in A.H.M. Kerkhoff, A.M. Luyendijk-Elshout et M.J.D. Poulissen (éd.), De novis inventis: essays in the history of medicine in honour of Daniel de Moulin on the occasion of his 65th birthday, Amsterdam et Maarssen, APA et Holland University Press, 1984, 530 p.
Louis Dulieu, « La peste à Montpellier », Montpellier médical, 3e série, t. LI, n° 6, juin 1957, p. 787-810.
Françoise Hildesheimer, La terreur et la pitié. L’Ancien Régime à l’épreuve de la peste. Paris, Publisud, 1990, 190 p.
Didier Le Fur, Louis XII. Un autre César (1498-1515), Paris, Perrin, 2001, 329 p.
Bertrand Quilliet, Louis XII, père du peuple, Paris, Fayard, 1986, 518 p.