L’an mil cinq cens vingt huit furent consulzAbrégé : ꝯsulz | dudit Abrégé : dudMontpellierAbrégé : Motpellier, |
sireAbrégé : se Adam Malpel, |
sireAbrégé : se Anthoine Perier, |
sireAbrégé : se Daudé des Bans, |
sireAbrégé : se Jehan Chardon, |
sireAbrégé : se Jehan Valat, |
sireAbrégé : se Anthoine Torrete. | LesditsAbrégé : Lesd seigneurs consulz firent faire les livres | nouveaux des compoixCompoix : document fiscal
faisant l'inventaire des biens des propriétaires de la communauté d'habitants et
permettant la répartition de la charge fiscale (Dictionnaire des institutions, des
coutumes, et de la langue en usage dans quelques pays de Languedoc de 1535 à
1648, Montpellier, imprimerie Déhan, 1964, 728 p., p. 176). ,
du consulat, selon | la extimation de la nouvelle ressercheRecherche : recension et évaluation
des biens à assujettir à l'impôt dans la circonscription fiscale appelée taillable
(d'après Dictionnaire des institutions, des
coutumes, et de la langue en usage dans quelques pays de Languedoc de 1535 à
1648, Montpellier, imprimerie Déhan, 1964, 728 p., p. 609). , et fut | advisé queAbrégé : q la ou audictAbrégé : aud consulat avoit huit livres, | que Abrégé : qseroientAbrégé : seroiet reduictz a six, pour ce queAbrégé : q n’y a queAbrégé : q six | escuyers lesquelz livres fit Jacques
Barchelier.
Année 1528 : commentaire historique
L’année 1528 marque la fin de la procédure de réfection des livres fiscaux de la ville de Montpellier ; commencée en 1525 avec la recherche générale du diocèse de Maguelone, l’opération trouve son point d’aboutissement par la confection des six livres compoix de la ville, le terme de compoix désignant les cadastres écrits de la France méridionale et qui identifient d’une part le nom des propriétaires et d’autre part la situation, l’étendue, la valeur fiscale de leurs propriétés foncières et leur allivrement, c’est-à-dire leur quote-part de l’impôt commun. En réduisant le nombre de livres de huit à six, la réfection des registres du gouvernement fiscal témoigne de la volonté de faire coïncider les sixains qui s’affirment comme les cadres territoriaux de l’action politique, avec les outils du gouvernement. La reprise des hostilités entre le royaume de France et Charles Quint est à nouveau passée sous silence dans la chronique, dont le centre de gravité depuis 1525 demeure ses affaires fiscales.
Sources et bibliographie :
Les registres de la recherche générale du diocèse de Maguelone sont déposés aux Archives départementales de l’Hérault (1 B 10886-10952 [1519-1522]), à l’exception des trois livres concernant Montpellier conservés dans les archives de la ville (Inventaire de Joffre, tome VI, p. 366 et sqq.).
La bibliographie sur la fiscalité languedocienne et les compoix est abondante. Quelques travaux peuvent être indiqués : Stéphane Durand, Arlette Jouanna, Elie Pélaquier (dir.), avec la collaboration d’Henri Michel et Jean-Pierre Donnadieu,Des États dans l’État. Les États de Languedoc, de la Fronde à la Révolution, Genève, Librairie Droz, 2014, 984 p. ; Bruno Jaudon, Les Compoix de Languedoc. Impôt, territoire et société du XIVe au XVIIIe siècle, Rennes, PUR-AHSR, 2014, 606 p. ; Lucie Laumonier, « Les compoix montpelliérains : approche qualitative des archives fiscales médiévales », Memini. Travaux et documents, 2010, p. 96–110. Disponible en ligne : http://dx.doi.org/10.4000/memini.326 ; Henri Michel, « Note Sur Les Compoix Montpelliérains de La Fin de l’Ancien Régime », Publications de l’École française de Rome, 120 (1989), p.189–208.
Sur Pavie, deux ouvrages peuvent être proposés comme autant de perceptions de l’événement : Jean Giono, Le désastre de Pavie (24 février 1525), Paris, Gallimard, « folio histoire », 1963, rééd. 2012, 512 p. ; Jean-Marie Le Gall, L’Honneur perdu de François Ier, Paris, Payot, « Bibliothèque historique Payot », 2015, 496 p.
voir aussi : Joël Cornette, Chronique de la France moderne, tome I : Le XVIe siècle, Paris, SEDES, 1995.