L’an mil cinq cens trente furent consulzAbrégé : ꝯsulz |
messiresAbrégé : messes Berthomieu de MontfalconAbrégé : Motfalcon,
sireAbrégé : se Guillaume Boyrargues,
sireAbrégé : se Jehan Delavolhe,
sireAbrégé : se Daudon Deleuze,
sireAbrégé : se Anthoni Truchard,
sireAbrégé : se Jehan Rochas. | Ouquel an, pource queAbrégé : q le seel[a]Comprendre «
sceau ». du consulat estoit entre | les mains et pouvoir de monseigneurAbrégé : monsr le premier consulAbrégé : ꝯsul, lequel | aucunesfois[b]Comprendre «
quelques fois ». en usoit sans le sentementAbrégé : sentement de ses compaygnonsAbrégé : ꝯpaygnos | au detriment de la ville, mesditsAbrégé : mesd seigneurs les consulzAbrégé : ꝯsulz, ordonnantAbrégé : ordonnat | que ledit Abrégé : ledseel[c]Comprendre «
sceau ». seroit doresenavant soubz trois clefz gardees | parAbrégé : p trois des seigneurs consulzAbrégé : ꝯsulz, queAbrégé : q doyvent estre les trois | premiers et en leur absence, les
autres, et a ceste cause | fut fait ung petit coffret dans la chappelle, dans | lequel est ledit Abrégé : ledseel[d]Comprendre «
sceau »..
Année 1530 : commentaire historique
Du point de vue du consulat, la fabrication d’un petit coffret destiné à recevoir le sceau de la ville, afin que le premier consul n’en fasse point un usage personnel, est l’événement le plus important de l’année.
On notera cependant que la chronique ne mentionne pas la peste qui sévit en 1530, alors que cette épidémie fut l’une des plus importantes du siècle. La chronique consacre pourtant, par ailleurs, de nombreuses pages aux processions organisées à l’occasion des pestes du début du siècle (voir par exemple, supra, l’année 1506).
La chronique ne signale pas non plus le premier séjour de Rabelais dans la ville (septembre 1530-octobre 1531), mais jamais elle ne signale les pérégrinations académiques des professeurs et des étudiants de l’université tandis que Rabelais n’y fut qu’un simple étudiant venant y prendre le grade de bachelier en médecine.
Le Petit Thalamus ne dit rien, non plus, de la tenue des états de Languedoc dans la ville, en la salle haute de la Grand Loge, du 9 au 20 décembre, et de la députation à la cour de Guillaume de Boirargues, consul de Montpellier, pour porter le cahier de doléances de la province.
Bibliographie :
Adolphe Baudoin et Félix Pasquier, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Haute-Garonne, Archives civiles, série C, tome II, n°2276-2432, procès-verbaux des états de Languedoc, 1497-1789, avec tables, Toulouse, Imprimerie et librairie Edouard Privat, 1903, Baudoin.p. 23-24 (description du C 2277)
Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, Privat ; Paris, Claude Tchou, 2003-2005.tome XI, p. 232.
Fred Irvine, Social structure, social mobility and social change in sixteenth-century Montpellier: from renaissance city-state to ancien-régime capital, thèse d’histoire, Toronto, 1979, xxiv-517 f.
Arlette Jouanna, « De la ville marchande à la capitale administrative », in Histoire de Montpellier, dir. Gérard Cholvy, Toulouse, Privat, 2001.p.138
Madeleine Lazard, Rabelais. L’humaniste, Paris, Hachette, 1993.p.47-52