L’an mil m vc XLII furent consulz les seigneursAbrégé : seigrs | que s’ensuivent,
L’an mil m vc XLII furent consulz les seigneursAbrégé : seigrs | que s’ensuivent,
L’an mil cinq cens quarante | deux feurent consulz, |
noble Pierre Dumas, seigneur de
Pinhan,
sire Jacques de Farges, pebrier[a]Comprendre « poivrier ».,
sire Daudon Deleuze, borgeoysAbrégé : borgoys,
Francoys Maigret, drappier,
Pierre Patte, sabatier[b]Comprendre « savetier ».,
[Fol. 522 r°]
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Pierre de Baulmes, fustierFustier : charpentier,
menuisier (Godefroy Frédéric, Dictionnaire de l’ancienne
langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, Paris, Honoré Champion, 1881-1902 ;
édition électronique Garnier [consulté en octobre 2014], 42739).. | L’esté dudictAbrégé : dud an et au moys d’aoust, renovellee | la guerre entre
le roy et l’ empereur. Feust
par le | roy dressé une grand armee en Languedoc soubz | la charge de
monseigneur Henry, daulphin de | France, et le
siege en appres mis devant la | ville de Perpinhan en Rossillon, et a ces fins y | vint aussi le
roy ce tenant a Salelles, lieu | près Narbonne, durant que le camp feust | devant ledict Abrégé : ledPerpinhan l’espace d’envyron
six | sepmaynes, et icelluy levé sans rien fere. | Le
roy et toute sa court revindrent a | Montpellier envyron la SainctAbrégé : St Michel ou, ayant | cejourné quelques jours, ledictAbrégé : led seigneur s’en | alla devers TholoseAbrégé : Thle et la Guyenne, layssant | la ville de Montpellier infecté de grand |
pestilence que y avoyent apportee les gens | dudictAbrégé : dud camp appres avoir esté rompu.
Année 1542 : commentaire historique
Le Thalamus relate pour cette année 1542 la reprise des hostilités entre la maison de France et celle des Habsbourg. Ce quatrième épisode belliqueux prend pied sur deux terrains : le duc d’Orléans, fils cadet de François Ier mène les armées royales fortes de 38 000 hommes en Luxembourg contre les impériaux, tandis que le Dauphin, futur Henri II, assisté du maréchal d’Annebaut, mène une offensive en Roussillon avec des troupes formées de 40 000 hommes à pied, 2000 chevaux légers et autant d’hommes d’armes. L’opération est financée par une taille exceptionnelle dont le Languedoc doit s’acquitter à hauteur de 15 000 livres. Le siège est mis devant Perpignan en 1542 jusqu’au milieu du mois de septembre de la même année. Le Thalamus évoque également la venue de François Ier, qui n’a laissé de son passage ni la mémoire de procession ou d’entrée mémorable, mais plutôt des maladies laissées derrière elle par la soldatesque. D’autre sources attestent que le roi est en Languedoc depuis la fin du mois d’août pour attendre le dénouement du siège de Perpignan et il y demeure jusqu’au milieu du mois d’octobre avant de partir pour Toulouse où les maladies le suivront.
Bibliographie :
Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, édition 1730-1745tome 5, p. 151.
Joël Cornette, Chronique de la France moderne, tome I : Le XVIe siècle, Paris, SEDES, 1995.