L’an mil cinq cens cinquante huict feurent |
consulz, |
noble Jehan de Combes, borgeois,
sire Jehan Cristol merchant
messireAbrégé : me Charles Recolin, bachillierAbrégé : bachill ez droictz,
sire Philipe Challon,
[Fol. 530 v°]
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messireAbrégé : me Jehan Vailliat,
Vincens Didet. | En apvril dudictAbrégé : dud an feurent faictes a Paris les
nopces | de monseigneur Francoys, daulphin de
France, avec madame | Marie de Stuard, royne
d’Escosse, et par ce moien ledictAbrégé : led | seigneur des lhors appellé le roy daulphin. AudictAbrégé : Aud an | en septembre deceda de ce monde ce grand
empereur | Charles cinquiesme an ung monistire
en Espaigne | ou il quelques annees auparavant c’estoict retiré | du monde,
cedés et remis l’empire a son
frere | Ferdinand, roy d’Hongrie, et ses royaulmes a son |
filz Philippe.
Année 1558 : commentaire historique
Attentif aux grands événements diplomatiques, le scripteur de la chronique ne manque pas d’évoquer le mariage le 24 avril 1558, à Notre-Dame, du dauphin François, fils d’Henri II, avec Marie Stuart, reine d’Écosse, qui fit de lui un roi, « le roy daulphin ». Il n’oublie pas non plus le décès de Charles Quint, survenu le 21 septembre dans le monastère de Yuste, en Estrémadure, où il s’était retiré après ses abdications successives. Comme le rappelle le Petit Thalamus, il avait cédé en 1556 les couronnes ibériques à son fils Philippe – désormais Philippe II – et la couronne impériale – élective – à son frère Ferdinand Ier, déjà roi de Bohême et de Hongrie en 1526, roi des Romains en 1556 et enfin élu empereur en 1558.
La chronique est cependant muette au sujet de la tenue à Montpellier des états de la province, du 9 au 19 novembre. Pourtant, il y fut question de l’exclusion du trésorier Rollin du Moys, trésorier de l’assemblée qui avait séance sans suffrage mais qui, comme receveur général des finances de la généralité de Montpellier, était aussi officier du roi. L’assemblée en profita pour décider qu’il ne serait plus accepté à l’avenir aucun officier du roi dans ses rangs, ce qui ne pouvait manquer de faire écho au consulat de Montpellier où il en était de même.
Bibliographie :
Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, Privat ; Paris, Claude Tchou, 2003-2005.tome XI, p. 322-325.
Arlette Jouanna, Histoire et dictionnaire des guerres de religion, Paris, Laffont, 1998p. 930.