Du début à la fin de la Chronique, l’orthographe – tous scripteurs
confondus – est globalement étymologique : un grand nombre de mots
contient des lettres muettes directement issues de l’étymon latin. Les
plus régulières parce que les plus fréquentes dans le texte sont par
exemple le « c » de ladicte, Auquel lesdictz seigneurs consulz
(1508), etc. de dicere latin. On notera toutefois, et ceci vaut pour
l’ensemble des remarques qui vont suivre, que les variantes
orthographiques peuvent apparaitre de manière très rapprochée, par
exemple dans un même segment : par ung maistre en
theologie dudit ordre saint Francois qu’il
menoit avecques luy. Auquel lesdictz seigneurs
consulz, avecques leurs roubes et verges, allerent faire reverence,
et lui donnerent ung present tel qu’ilz ont acoustumé faire et
donner.
. Ainsi, les remarques rendent compte des
caractéristiques générales de la Chronique, puisque, encore une fois, la
variété n’était pas à ce moment-là frappée du même opprobre
qu’aujourd’hui.
Plus généralement encore, la Chronique fait apparaitre fort peu de signes diacritiques (très peu ou pas d’accents sur le « e » par exemple), de même que la ponctuation est relativement discrète, conformément aux pratiques du siècle.