Sur le plan morphologique la conjugaison du 16e siècle n’est pas fondamentalement
différente de celle d’aujourd’hui, les différences se
situant plutôt sur le plan des valeurs sémantiques. Dans le
texte, la réalisation de l’imparfait se fait régulièrement
en – oi et non en – ai (« ai » orthographe qui s’impose petit à petit
au cours du 18e siècle, mais qui n’est
pas encore universellement adoptée au 19e siècle, puisque Chateaubriand use encore de –
oi) : De
ce pas ledict peuple s’en coureut par toutes les
esglises, couventz et chappelles qu’il y avoict en ladicte ville tant dehors
que dedans d’envyron soixante et y entrans par force
ruynerent et mirent bas toutz les aultelz, images,
chappelles, treilhes de fer, victres, libres dez
libraries et du service divin et tant de beaulx
seppulcres et monumentz eslevés qu’il y avoict, pillantz tout ce qu’ilz y pouvoient attaindre et heussent tout
bruslé et thué moynes, relligieux et prebstres dont en y
avoict grand nombre en ladicte
ville […]
. Inutile de multiplier les exemples,
cette graphie étant très généralisée dans le texte et dans
l’époque.