[a]Changement de main L’an mil cinq cens vingt trois fut repareeAbrégé : repee l’egulhe[b]Comprendre « l’aiguille ». du clocher | de NostreAbrégé : Nre Dame de Tables que la tempeste avoit demollie la | veille de Sainct Sebastian, laquelle reparationAbrégé : repation fit maistre Mathieu | Brinchon a bon marché, quiAbrégé : q ne cousta que environ trois mil | livres et les autres macons en demandoict huict | cens et lors estoient consulz Abrégé : ꝯsulzmessiresAbrégé : messes GuillemAbrégé : Guille Quadraginta, | sireAbrégé : se Mathieu Barriere, sireAbrégé : se Jehan Duples, sireAbrégé : se Guilhaume | Boyrargues, Jehan Lebeque et Pierre Girard.
Année 1523 : commentaire historique
La chronique ne fait état, cette année-là, que de la réparation du clocher de Notre-Dame des Tables. L’entretien de l’édifice était l’objet de la plus grande attention de la part du consulat puisqu’il s’agissait du lieu sacré où il paraissait en représentation publique. La chronique témoigne à plusieurs reprises de ce soin particulier, mais aussi des malheurs du clocher (voir 1495, 1527, 1568, 1573, 1581).
En revanche, bien que parfois bavarde sur les grands événements du royaume, elle ne parle pas de la trahison du connétable de Bourbon. Pourtant, diverses villes furent mises en défense à cette occasion, mais il est vrai plutôt dans le Haut Languedoc. Le Petit Thalamus n’évoque pas non plus les opérations militaires de l’année, à vrai dire peu glorieuses pour les armées du roi, si ce n’est la longue résistance de Fontarabie. Rien, non plus, sur la tenue des états de la province de Languedoc, à Montpellier même, en la Grand Loge, au mois de décembre, au cours de laquelle furent justement demandés de lourds subsides pour le financement de la guerre contre Charles Quint.
Ce fut aussi la première année d’exercice de la Chambre des Comptes, créée à Montpellier par le roi François Ier en mars 1523 (nouveau style). Mais la chronique est encore parfaitement muette sur le sujet. Installée dans la ville qui abritait déjà la Cour des Aides depuis 1467, la Chambre des Comptes compta, à sa création, un président, deux maîtres des comptes, trois auditeurs, un greffier, un receveur-payeur des gages, un procureur et un huissier. Cependant, les règlements du consulat excluaient que de tels officiers du roi soient élus consuls.
Références bibliographiques
Adolphe Baudoin et Félix Pasquier, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Haute-Garonne, Archives civiles, série C, tome II, n°2276-2432, procès-verbaux des états de Languedoc, 1497-1789, avec tables, Toulouse, Imprimerie et librairie Edouard Privat, 1903, Baudoin.p. 18 (description du C 2277)
Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, Privat ; Paris, Claude Tchou, 2003-2005.tome XI, p. 215-216.
Jean Jacquart, François Ier, Paris, Fayard, 1981.p. 143-152.
Jacques Michaud, Les cours souveraines de comptes et finances en pays de langue d’oc du XVe au XVIIe siècle (1437-1629), thèse de droit (dir. André Gouron), Montpellier, 1970, 2 vol.
Pierre Vialles, Études sur la cour des comptes, aides et finances de Montpellier d’après ses archives privées, Montpellier, Firmin et Montane, 1921.p. 9.