Au fur et à mesure de la rédaction des témoins manuscrits – dont certains ont disparus –, la structure des petits thalami s’enrichit de nouvelles parties. Le tableau ci-dessous résume l’évolution de leur contenu. Le numéro entre parenthèses indique la place qu’occupe chaque corpus textuel dans chaque manuscrit. Les parties grisées identifient les textes rédigés en occitan. Les parties en blanc, ceux écrits en latin. Les caractères gras identifient les corpus textuels également présents dans les grands thalami.
Les deux premiers manuscrits de la série – ceux de Nîmes et de Bruxelles –,
rédigés au même moment, contiennent des textes déjà présents dans les grands
thalami, le second en proposant une
version en roman. Un corpus des établissements ou ordonnances de la ville
apparaît dans le manuscrit F (Paris, Bibl. nat. de France, naf 4337)
commencé en 1261 ; il regroupe vingt-et-un textes contenant des dispositions
consulaires et royales diverses au sujet de la gestion et de l’organisation
politique de la ville qui viennent compléter le corpus normatif des coutumes
et statuts. C’est avec la rédaction du manuscrit G (Paris, Bibl. nat. de
France, fr. 11795), après 1270, que le contenu textuel des petits thalami se stabilise : tous les regroupements
textuels présents dans le manuscrit J (Arch. mun. de Montpellier, AA 9),
dernier témoin de la série, sont désormais élaborés. Les notaires procédent
par retranchement, supprimant certaines collections – classées ici dans
autres parties
– jugées sans doute peu utiles. Tel est le
cas par exemple du regroupement des criées publiques qui figurait dans le
manuscrit H. (Paris, Bibl. nat. de France, fr. 14507) et que l’on ne
retrouve pas par la suite. Les notaires fusionnent également en un texte
unique – la Chronique consulaire –, la tradition antérieure
des Fastes consulaires et des Avenimens.